ÉTUDE DE CAS : Encourager les Migrant·e·s de Retour à Investir dans le Développement Rural pour Améliorer les Moyens de Subsistance des Communautés Locales et l’Autonomisation des Femmes
Objectifs de Développement Durable Connexes et Objectifs du Pacte Mondial sur les Migrations
© OIM et PNUD 2023
Sécko Sakho a grandi dans le village de Malifara, dans la région de Sédhiou, au sud du Sénégal. Alors que la région de Sédhiou regorge de réels atouts agricoles encore sous exploités et d’une population jeune, le taux de chômage y est élevé et la mobilité humaine liée à la recherche de travail est constante. C’est le cas de M. Sakho qui a décidé de quitter son village dans l’espoir de trouver un emploi plus rémunérateur à l’étranger. Après dix années passées en Italie, il a pris conscience du potentiel des terres de Malifara et a décidé de rentrer dans son village natal. Fort des nouvelles compétences acquises et avec un regard nouveau sur Malifara, il a encouragé les membres de la communauté, en particulier les femmes, à travailler ensemble pour créer une ferme agro-écologique. Le Groupement d'Intérêt Économique (GIE) "Fang Soutoutoo" a alors vu le jour. Composé de 40 femmes et de 5 hommes, les membres du GIE se soutiennent pour proposer un avenir serein au village.
L'Agence Régionale de Développement (ARD) de Sédhiou soutient les initiatives ayant un fort potentiel de croissance et de création d'emplois, portées tant par des membres de la communauté locale que par des migrant.e.s de retour comme M. Sakho. L'ARD vise à améliorer les possibilités d'emploi et les moyens de subsistance des migrant.e.s et des communautés locales en encourageant l'investissement dans des projets de développement local.
Comment des organisations telles que l'ARD peuvent-elles soutenir les entrepreneur.se.s et des personnes aux idées novatrices comme M. Sakho afin de contribuer à l'amélioration de la situation de l'ensemble de la communauté ? Comment la création de Groupements d'Intérêt Économique (GIE) peut-elle promouvoir l'égalité de genre et l’autonomisation des femmes afin que toutes et tous puissent devenir acteur.rice.s du développement local ?
Pour en savoir plus sur l’histoire de M. Sakho, nous vous invitons à lire l'étude de cas (en anglais et en français) et découvrir quatre conseils tirés de la mise en pratique de notre approche, notamment: promouvoir la création d'emplois décents dans les zones rurales en ciblant les entreprises ayant un fort potentiel de croissance ; établir des critères de sélection clairs et inclusifs et les communiquer auprès des communautés locales et des migrant.e.s de retour ; soutenir l'autonomisation économique des femmes dans les zones rurales ; et capitaliser sur les compétences et les connaissances acquises par les migrant.e.s de retour pour les mettre au service de l’ensemble de la communauté.
Ces activités sont menées dans le cadre du Programme Mondial conjoint OIM-PNUD sur la Migration au Service du Développement Durable (M4SD) qui soutient les gouvernements nationaux et locaux sénégalais, le secteur privé et la diaspora pour mettre en œuvre des solutions communautaires qui renforcent l’autonomie des migrant.e.s et créent des opportunités inclusives pour tous.tes. Lorsque les partenaires travaillent ensemble au renforcement des capacités des migrant.e.s et des entreprises, cela contribue à améliorer les économies locales, les infrastructures en zone rurale et le développement durable (objectifs de développement durable 2, 5, 6, 8, 9, 10 et 16).
En savoir plus sur notre travail au Sénégal.